👉Vérifiez dès maintenant la présence d’un dossier technique amiante (DTA) dans chaque école communale et assurez-vous qu’il a été mis à jour depuis moins de trois ans. Dans le cas contraire, la commune est juridiquement responsable.        
L’enquête nationale menée en 2025 révèle que près de deux tiers des établissements scolaires contiennent encore de l’amiante, parfois sans qu’un diagnostic actualisé soit disponible. Pour les communes, propriétaires du bâti scolaire, la responsabilité est directe : elles doivent repérer, surveiller et, le cas échéant, faire retirer les matériaux à risque. Le nouveau plan 2025-2027 du ministère de l’Éducation nationale prévoit un repérage exhaustif et une meilleure coordination avec les collectivités, mais aucun financement dédié n’est prévu. Dans les faits, la charge du désamiantage reste donc locale. Sachant qu’une telle opération peut atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros, selon la taille et l’ancienneté du bâtiment. Les communes peuvent toutefois agir dès à présent : en intégrant la question de l’amiante dans le document unique d’évaluation des risques, en mutualisant les diagnostics à l’échelle intercommunale et en sollicitant les aides de la Banque des Territoires ou de l’Anah. À défaut, un contrôle préfectoral ou une plainte pour mise en danger d’autrui pourrait engager leur responsabilité. 
Bulletin officiel de l’éducation nationale, Politique de prévention des risques professionnels dans les établissements (NOR : MENH2526145X).
Romain Boisset le 04 novembre 2025 - n°377 de Communes et Associations