Les collectivités toujours à la peine pour recruter des maîtres-nageurs Abonnés
Pourtant, cette campagne ne semble pas vraiment porter ses fruits si l’on en croit les conclusions d’un rapport récent réalisé par le cabinet d’études Mouvens pour le compte du ministère des Sports, selon lequel 69 % des employeurs (principalement les associations et collectivités territoriales) éprouvent encore des difficultés de recrutement, tant pour les postes d’encadrement et de surveillance (73 %) ou uniquement de surveillance (93 %). Les maux du secteur sont pourtant largement connus : le faible niveau de rémunération, le petit nombre de candidats qui sont rebutés par des conditions de travail exigeantes et désormais en décalage avec l’évolution du rapport au travail des nouvelles générations.
Malgré tout, les besoins en maitres-nageurs sont croissants : entre 2022 et 2024 les effectifs de surveillants de baignade ont augmenté de 30 % en moyenne (pour les ¾ employés par des collectivités) et plus de 60 % des établissements ayant répondu à l’enquête envisagent de recruter l’année prochaine. Pourtant, à peine la moitié des employeurs indiquent avoir mis en place des dispositions particulières pour attirer et fidéliser les professionnels, par exemple en adaptant le temps de travail (50 % des employeurs) ou en revalorisant les salaires (36 %). Lorsqu’ils parviennent à recruter, les problèmes persistent puisque la motivation et la fidélisation des personnels sont, respectivement pour 51 % et 30 % des employeurs sources de difficultés. 45 % des répondants indiquent d’ailleurs que le rapport au travail des nouveaux collaborateurs est l’un des principaux facteurs de mutation qui touche leur politique de ressources humaines.
Le gouvernement a indiqué que les résultats de cette étude devraient venir alimenter prochainement de nouvelles réflexions sur les conditions d’emploi et les besoins en compétences et en formation des professionnels du secteur.
L’étude est disponible sur https://andiiss.org/etude-sur-lemploi-des-maitres-nageurs-sauveteurs-et-des-besoins-des-employeurs-de-la-filiere-aquatique/>
Réponse ministérielle Marie Mercier, n° 01142, JO Sénat du 5 juin 2025.
Romain Boisset le 17 juin 2025 - n°370 de Communes et Associations
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