Éditions Sorman

Les difficultés auxquelles sont confrontées les associations sportives dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires sont nombreuses. L'Union sportive de l'enseignement du premier degré (USEP)*,(la fédération de sport scolaire de l'école primaire française) a approuvé, depuis le début cette réforme, mais constate un certain nombre de dysfonctionnements depuis la généralisation à la rentrée 2014. La participation des associations sportives à ces nouveaux temps périscolaires sportifs est assez faible. Au-delà du faible nombre d'associations impliquées dans les nouveaux rythmes, l’USEP constate une baisse du volume d'activités des associations de l’Union qui œuvrent dans le temps scolaire par convention avec le ministère de l'Éducation nationale, ce qui a pour corollaire une baisse "assez sensible" du nombre de licenciés.
Aujourd'hui, l'USEP ne parvient pas à intégrer suffisamment l'encadrement des nouveaux rythmes scolaires et perd de son influence dans le sport à l’école. Le fait d'avoir des enseignants qui travaillent désormais le mercredi matin ne se traduit pas par une plus grande implication de ces enseignants le mercredi après-midi, constate le président de l’USEP. De plus, les rencontres sportives qui se déroulaient majoritairement l'après-midis sont beaucoup plus difficiles à organiser, en raison notamment de la réduction du temps non-scolaire les après-midis et des déplacements.
Propositions pour concilier la réforme et l’éducation sportive
L'USEP propose que soit étudiée la possibilité pour les enseignants volontaires de "s'engager davantage dans les activités périscolaires en les déchargeant d'un nombre d'heures équivalentes". Les communes et EPCI compétents seraient les gagnants car ils n'auraient plus à payer les heures d'intervention. Rappelons que les coûts de cette réforme pour les collectivités sont importants et se heurtent à la baisse sans précédent des dotations de l'État. Autres gagnants potentiels : les enfants qui bénéficieraient d’activités de qualité, sous l'égide de l'Éducation nationale. 
L'USEP souhaite également une plus forte intervention du ministère de l'Éducation nationale pour favoriser le rapprochement entre les collectivités et ses associations. À cet effet, elle propose la présence d’un référent USEP pour le sport scolaire du premier degré dans chaque rectorat.

*L'USEP regroupe des milliers d'associations sportives créées au sein des écoles publiques du premier degré. Elle organise des rencontres en dehors du temps scolaire et peut aussi être associée à l'organisation de l'enseignement de l'EPS durant le temps scolaire.

Jacques KIMPE le 21 mai 2015 - n°148 de Communes et Associations