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L’inflation galopante et les perspectives de pénurie énergétique risquent en effet d’impacter, à tous les niveaux, les communes et les associations. Déjà, durant l’été, de nombreuses communes se sont inquiétées des coûts de l’énergie pour faire fonctionner leurs piscines municipales, très énergivores ; ils ont entamé des réflexions sur les moyens d’y remédier à court terme (abaisser les températures, fermeture un jour par semaine, suppression de certaines activités…) mais aussi à plus long terme afin de ne plus utiliser le gaz (utilisé dans les trois quarts des cas pour chauffer les bassins) et privilégier des énergies renouvelables.
Dans les semaines à venir, la même question s’imposera également concernant le chauffage des autres bâtiments municipaux, notamment les écoles à l’approche de l’hiver alors que les tarifs de l’énergie devraient continuer à augmenter et pénaliser fortement les budgets de fonctionnement. Au-delà de l’énergie, l’inflation n’épargnera aucune dépense, et de nombreuses communes craignent déjà les conséquences de la hausse des prix sur le budget des cantines. Déjà, en juin, l'association des gestionnaires de cantines scolaires (Agores) estimait à 15 % la hausse des prix des denrées alimentaires résultant de la crise en Ukraine, mais ce pourcentage pourrait encore augmenter ces prochaines semaines. Les municipalités devront alors s’interroger sur les moyens d’absorber ce surcoût : grouper davantage les achats pour tenter de baisser les coûts, prendre en charge la hausse dans le budget communal, envisager une hausse du prix du repas. Cette dernière option est exclue, la plupart du temps, pour ne pas pénaliser davantage les familles déjà obligées de supporter les coûts de la rentrée et des fournitures scolaires.
Face aux mêmes menaces, les associations vont, elles aussi, devoir réfléchir à la façon dont elles pourront réduire les hausses de prix (tant pour l’achat de matériels que pour leur dépenses de fonctionnement) afin qu’elles ne menacent pas leurs activités. Elles devront aussi se renouveler (par exemple abaisser exceptionnellement leurs cotisations) afin d’éviter le risque d’une baisse des adhésions, les ménages privilégiant leur budget nourriture plutôt que celui des loisirs.
Romain Boisset le 25 août 2022 - n°306 de Communes et Associations
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