Éditions Sorman

Après les nombreuses inquiétudes exprimées par les collectivités et les élus en 2022 face à la difficulté de recruter des maîtres-nageurs-sauveteurs (MNS), les états généraux de l’encadrement et de la surveillance de la filière aquatique ont eu lieu à l’Insep le 10 février dernier. Une étude récente de l’ANDES (Association nationale des élus en charge du sport) avait en effet montré que 75 % des employeurs, publics ou privés connaissaient des difficultés de recrutement pour ces postes qui n’attirent plus les candidats en raison d’un manque de valorisation (rémunération, progression de carrière, etc.). Au cours de ces états généraux, tous les représentants du secteur ont pu faire part de leurs diagnostics et de leurs préconisations. Il semble notamment que le brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA) soit au cœur des critiques puisque cette certification, loin d’être équivalente à la formation donnant le titre de MNS permet de surveiller les lieux de baignade d’accès payant 4 mois par an. Elle reste pourtant prisée par les employeurs, et notamment les collectivités, mais contribue de facto à la marginalisation et la dévalorisation des postes de MNS.
Pour répondre à cette crise, la ministre des Sports a proposé un plan d’action en 4 volets : 1/réglementation, via un assouplissement du recours aux titulaires de BNSSA, réclamé par les gestionnaires d’équipements ; 2/ formation via un partenariat avec le CNFPT qui permettra aux MNS de bénéficier de formations continues ; 3/ conditions de travail qui devront être rediscutées via les branches professionnelles ; 4/ valorisation du métier par le biais d’une campagne de promotion en amont de la saison estivale 2023 pour encourager les vocations.

Romain Boisset le 16 février 2023 - n°318 de Communes et Associations